Familles Aubery, de Godefroy, d’Aligre et de Pomereu
Seigneurs et propriétaires du Francboisier
Ces familles, par alliances, furent toutes seigneurs puis propriétaires du Francboisier,
Le dernier propriétaire, Armand Michel Étienne de Pomereu, était l’arrière-arrière-arrière-arrière-petit-fils de Pierre François Aubery qui était l’ oncle de Charles Aubery, acquéreur du fief à la famille de La Porte !
La famille Aubery, originaire de Pont-Audemer, tenait la charge de grainetier au grenier à sel de la ville depuis trois génération, lorsqu’elle acquit le Francboisier.
Bien qu’anobli depuis 1479, les Aubery eurent quelques difficultés pour obtenir leurs lettres de réhabilitation dans la noblesse, leurs titres ayant été perdus en temps de guerre.
En octobre 1612, Claude Aubery, écuyer, sieur de la Freslardière, de Cauverville et grainetier du grenier à sel de Pont-Audemer, obtint des lettres de réhabilitation dans son ancienne noblesse. ,
Mais les 19 août 1613 et 17 septembre 1614, des arrêts de la chambre des comptes de Normandie refusent l’enregistrement des lettres du mois d’octobre 1612, se fondant sur l’opposition des habitants de Pont-Audemer, qui contestaient l’enregistrement des lettres de noblesse données en octobre 1612.
Claude Aubery et ses descendants durent batailler pendant plus de 40 ans pour être réhabilités dans la noblesse…
Le 26 mai 1653, son fils Robert Aubery obtint de la chambre des comptes de Rouen le réenregistrement des lettres de noblesse de sa famille, précisant que celle-ci jouira de l’anoblissement à compter de l’année 1612.
Robert Aubery, écuyer, sieur de Cauverville, avait épousé, le 20 février 1612, Marie Beuzelin. Ils eurent une fille Madeleine et deux fils Philippe et Pierre François.
Leur fils aîné Philippe reprit la charge de grainetier du grenier à sel de Pont-Audemer. Il épousa, en première noce, une dame de Boismote, mais c’est d’un second mariage, qu’il eut un fils Charles.
Entre 1667 et 1668, Philippe Aubery ou son fils Charles ont acquis le Francboisier à la famille de La Porte.
N’ayant jamais vu de documents où Philippe était mentionné seigneur du Francboisier, mais Charles étant mentionné « seigneur du Francboisier» lors de son décès, il est probable que ce soit Charles qui ait acquis ce fief.
En 1669, le gage-plége de la baronnie du Hauzey mentionne que les tenants du fief du Francboisier en la paroisse de Saint-Pierre-du-Bosguérard étaient les héritiers de monsieur de Cauverville. (La famille Aubery était seigneur de Cauverville.)
Charles, fils unique de Philippe Aubery, décède sans postérité (avant 1682); ce sont ses neveux qui hériteront des biens de cette branche familiale.
Pierre François, frère de Philippe, contrairement à la tradition familiale ne fut pas juriste, il choisit la carrière militaire. Le 26 juin 1655, il est capitaine du régiment de Follalville, lorsqu’il intervient pour être déchargé du paiement du coût de la réhabilitation des lettres de noblesse de la famille.
En 1657, Pierre François Aubery est écuyer, sieur de Cauverville, et vivait en la paroisse de Saint-Ouen à Pont-Audemer, lorsqu’il se maria, le 18 avril 1657, avec Françoise Le Seigneur à Rouen, paroisse Saint-Patrice.
Elle est la fille de David Le Seigneur, écuyer, sieur du Bos-Béranger, et de dame Catherine du Moucel.
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De cette union naîtront quatre enfants : une fille Marie Marthe, et trois fils, David, Amand Benoist et Pierre.
Leur fille Marie Marthe épousa le 13 mai 1682 Léonore de Bertout, fils de Claude de Bertout, seigneur d’Heudreville et de dame Anne Charlotte Le Roy.
Au décès de Pierre François Aubery, son épouse Françoise Le Seigneur héritera de ses biens ainsi que de ceux de feu sa belle-mère Marie Beuzelin. A son décès, sa fortune sera partagée entre ses trois fils.
Leur fils cadet Pierre s’engagea pendant deux ans dans la compagnie des mousquetaires du roi, puis se consacra à l’ordre de Malte, où il fut reçu chevalier le 2 janvier 1680.
Le fils puîné Amand Benoist fera comme son père et son frère Pierre une carrière militaire. Le 9 février 1694, il est écuyer, capitaine commandant le régiment de cavalerie de Courcelles.
En 1696, Amand Benoist Aubery décéda lors d’un duel.
David, le fils aîné, est né vers 1660.
En 1682, lors de l’achat d’une pièce de terre de 14 acres à Epaignes, David Aubery est chevalier, seigneur patron de Cauverville, seigneur de Vannecrocq et du Francboisier ; il demeurait à Rouen.
Cette même année, le 4 septembre, David fut le parrain, lors du baptême à Saint-Pierre-du-Bosguérard, de David-François Le Carbonnier, la marraine est Anne Druel, épouse de Pierre Ygou, seigneur patron de Saint-Pierre-du-Bosguérard.
Vers 1691, David Aubery est chevalier, lorsqu’il se marie avec Anne Madeleine Allain de Bombanville.
Anne Madeleine Allain de Bombanville est la fille de Scipion Allain, écuyer, seigneur de Bombanville, membre de la congrégation des Messieurs, marié avec dame Marie de l‘Estoille.
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La famille Allain de Bombanville était riche ; au décès du père d’Anne Madeleine (Scipion Allain), son époux David reçu 40 000 livres de rentes et capitaux !
De leur union naquirent une fille Marie Anne Françoise et un fils Amand François.
Leur fils Amand François leur causa quelques soucis (on dirait aujourd’hui qu’il était « panier percé »!). Le 4 février 1729, son père fut condamné à payer à Jean-Baptiste Bichot, aubergiste à Rouen, la pension de son fils, soit 1 000 livres pour une année et le trimestre courant.
Bien qu’il est hérité le 8 avril 1733 de la fortune familiale, cela ne suffit pas à ses besoins d’argent, car il a dû emprunter à son beau-frère, Pierre Charles Nicolas Godefroy de Senneville, et mit 14 ans pour payer la part d’héritage qui revenait à sa soeur Marie Anne Françoise !
Seigneur du Francboisier, Amand François est mentionné dans de nombreux actes et deux fois dans les aveux rendus à Louis Bourbon, prince du sang, comte de Clermont, abbé commendataire des abbayes royales de Chaalis, de Saint-Germain-des-Prés et de Notre-Dame du Bec-Hellouin, baron justicier dudit lieu du Bec, du Theil-Nollent et du Haussey.
Non marié et sans postérité à son décès en 1770, c’est sa sœur Marie Anne Françoise Aubery qui héritera de ses biens .
Elle est née le 8 avril 1692 en l’église Sainte-Marie-La-Petite à Rouen.
Le 23 novembre 1720, elle épouse Pierre Charles Nicolas Godefroy, chevalier, seigneur de Senneville, demeurant à Rouen, paroisse de Saint-Martin. A son mariage sont présent son père David Aubery, chevalier, seigneur de Cauverville, de Vannecrocq, du Francboisier, et sa mère Anne Madeleine Allain de Bombanville.
De cette union naquit un fils Charles David.
Le 15 juin 1775, Marie Anne Françoise Aubery de Cauverville décède à l’âge de 83 ans dans la paroisse de Saint-Godard à Rouen.
Elle était la dernière descendante des Aubery de Cauverville. A son décès, tous les biens de sa famille passeront dans la famille Godefroy de Senneville.
La famille de Godefroy, originaire de Rouen, fut maintenue dans la noblesse en 1666.
A cette époque vivait Pierre Godefroy, échevin en la ville de Rouen, il avait épousé le 21 avril 1671 Marthe Rousseau, de cette union naquit Pierre Charles Robert Nicolas. (Futur beau-père de Marie Anne Francoise Aubery.)
Pierre Godefroy, en seconde noce, épousera le 18 juin 1678, Catherine Madeleine Asselin.
De cette seconde union naquirent cinq enfants :
- Marie Catherine, qui épousera, le 7 janvier 1708, Hector Joseph Pavyot.
- Jacques François, décédé en 1700,
- Nicolas Antoine, conseiller, décédé en 1705,
- Anne Geneviève, née en 1689,
- Pierre Robert, qui épousera, le 20 septembre 1715, Marie Catherine Le Cornu de Bimorel.
Pierre Charles Robert Nicolas Godefroy (futur beau-père de Marie Anne Francoise Aubery.) est né vers 1672.
Le 12 février 1694, il épouse à Rouen, en la paroisse Saint-Etienne-la Grande-Église, Catherine Charlotte Roussel de Cressanville et de La Poterie.
Catherine Charlotte Roussel, baptisée à Rouen le 5 mars 1677, était la fille de Charles François Roussel, marchand en gros de Rouen, et de Catherine Bigot.
De cette union naquirent une fille, Anne Catherine Charlotte, et deux fils, Pierre Charles Nicolas et Charles Nicolas Antoine.
Le 20 juillet 1697, Pierre Charles Robert Nicolas Godefroy est reçu conseiller du roi, maître ordinaire en la chambre des comptes de Normandie, il fut membre de la congrégation des Messieurs.
Il décèdera le 15 septembre 1700 à Rouen, il sera inhumé en la paroisse de Saint-Candé-le-Jeune.
Sa fille, Anne Catherine Charlotte, née le 15 avril 1700, épousera le 22 septembre 1726 Charles Toustain, chevalier, seigneur de Fronterose, de Limesy, ancien capitaine du régiment de Champagne.
Le roi Louis XIV lui avait remis personnellement la décoration de chevalier de l’ordre militaire de Saint-Louis.Son fils cadet Charles Nicolas Antoine a été baptisé le 2 août 1699 à Rouen en l’église de Saint-Candé-le-Jeune. Le 4 décembre 1723, il est reçu avocat au parlement de Rouen, conseiller aux requêtes.
Le 29 juillet 1739, Charles Nicolas Antoine Godefroy de Cressenville est témoin au mariage de Marie Anne Françoise du Resnel avec Claude (Charles) Adrien de La Barre.
Le 22 septembre de la même année, il se marie à Rouen en l’église de Saint-Pierre-le-Portier avec Ester Marie Magdeleine Pigon, fille de Jacques Pigon, conseiller au parlement, et de Marie Ester Catherine Haillet.
Le 13 février 1755, Charles Nicolas Antoine Godefroy décède sans postérité, il sera inhumé en l’église Saint-Sauveur à Rouen
Le fils aîné de Pierre Charles Robert Nicolas Godefroy, Pierre Charles Nicolas, est né le 2 mai 1698 en la paroisse de Saint-Vincent à Rouen.
En 1716, Pierre Charles Nicolas Godefroy ayant hérité de son père achète à Charles Alphonse d’Auber la seigneurie de Daubeuf (canton de Goderville en Seine-Maritime.)
Le 20 août 1718, à l’âge de 20 ans, Pierre Charles Nicolas Godefroy de Senneville est conseiller du roi au parlement de Rouen, il gardera cet office jusqu’à sa mort à Rouen, le 29 janvier 1734.
Le 23 septembre 1720, il épouse Marie Anne Françoise Aubery de Cauverville, de leur union naquit un enfant, Charles David Godefroy de Senneville.
Il décédera le 29 janvier 1734 à l’âge de 35 ans, il sera inhumé à Rouen en l’église Saint-Ouen. Son testament précise qu’il ne veut pas de dépense pour ses funérailles et veut que son épouse et son frère soient tuteurs de son fils mineur.
Le 25 septembre 1721, son fils Charles David est baptisé à Rouen, paroisse de Saint-Martin-sur-Renelle.
Le parrain est son grand-père maternel, David Aubery, chevalier, seigneur de Cauverville, de Vannecrocq et du Francboisier, la marraine est sa grand-mère paternelle, Catherine Charlotte Roussel, veuve de Pierre Nicolas Godefroy, écuyer.
Le 23 mars 1744, dans un acte très détaillé, la noble dame Marie Anne Françoise Aubery de Cauverville, veuve et héritière de feu Pierre Charles Nicolas Godefroy, rend les comptes de fin de la tutelle de son fils, Charles David.
Dans cet acte, il est précisé que, pour éviter les frais qu’occasionnerait un examen en justice, et compte tenu de l’union et de la tendre amitié qui règnent entre la dame et son fils, ils sont convenus d’examiner les comptes entre eux et à l’amiable.
Le 16 janvier 1748, le roi Louis XV signe le brevet de gentilhomme ordinaire de la chambre du roi à Charles David Godefroy de Senneville, en succession de Pierre François Charles de Billy.
Charles David sera introducteur des ambassadeurs auprès du roi.
Passionné de musique, il organisa des concerts dans son château de Daubeuf.
En 1755, Charles David Godefroy hérite de son oncle, Charles Nicolas Antoine Godefroy, décédé sans postérité le 13 février 1755.
Le 27 aout 1770, il épouse en l’église Saint-Laurent à Rouen, Marie Adelaïde de la Rocque Pavyot.
Elle est la fille mineure de feu Hector Nicolas Pavyot et de la noble dame Henriette Duquesne de Brothonne.
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Les époux avaient le même arrière-grand-père, Pierre Godefroy, qui avait épousé successivement leurs arrière-grand-mères respectives (Marthe Rousseau pour Charles David et Catherine Madeleine Asselin pour Marie Adelaïde).
Étant cousins au 3 ème degré, ils eurent à obtenir une dispense de consanguinité à effet de contracter leur mariage.
De cette union, ils eurent une fille Marie Adelaïde Charlotte, baptisée le 6 janvier 1772. Sa grand-mère paternelle, Marie Anne Françoise Aubery de Cauverville, dame de Vannecrocq et du Francboisier, était témoin à son baptême.
Le 15 juin 1775, décès de Marie Anne Françoise Aubery de Cauverville, mère de Charles David.
Tous les biens de la famille Aubery de Cauverville passent dans la famille Godefroy de Senneville.
Le Francboisier fait partie de cet important héritage.
Dans le dernier quart du XVIII ème siècle, Charles David Godefroy de Senneville avait, pour gérer sa fortune, un « agent dafaire », monsieur Havas, et pour gérer son château , terres et forêts du Francboisier, un garde, monsieur Noël Carbonnier.
(La lecture des rapports et comptes remis par Noël Carbonnier à monsieur Havas permet de penser que Noël Carbonnier était garde et faisait aussi office de régisseur.)
De nombreux documents d’archives permettent de connaître les évènements qui marquèrent le Francboisier dans les années qui précédèrent la Révolution. (cf. le livre)
Le 1er juin 1786, Charles David Godefroy démissionne de sa charge de gentilhomme ordinaire de la chambre du roi en faveur de messire Pinet de La Haute.
Le 6 octobre 1788, en l’église Saint-Maclou à Rouen, sa fille Marie Adélaïde Charlotte Godefroy de Senneville épouse Etienne Jean François Charles d’Aligre.
Le manoir et les terres du Francboisier font partie de sa dot.
Ce mariage consacre l’ambition de la famille Godefroy de Senneville, car les Aligre sont marquis depuis des générations et possèdent une des fortunes les plus considérables de France.
Son beau-père, Étienne François d’Aligre, né à Paris le 17 juillet 1727, fut conseiller au parlement de Paris en 1745, président à mortier en 1752, vice-chancelier puis premier président du parlement en 1768.
Le 30 janvier 1748, il avait épousé Françoise Madeleine Talon, qui décédera le 9 décembre 1767, sans avoir eu d’enfant, et le 31 janvier 1769, il épousa, en seconde noce, Anne Catherine Louise Baudry de Villènes.
De cette union naquirent deux filles et un fils, Étienne Jean François Charles.
Étienne François d’Aligre fut nommé commandeur des ordres du roi Louis XVI et constitua une fortune considérable.
Il avait, disait-on, cinq millions de capitaux dans la banque à Londres et disposait de sept cent mille livres de revenu !
En 1771, Étienne François d’Aligre reçut une lettre de cachet l’exilant dans sa terre de Tremblay, en conséquence de son opposition aux réformes proposées par le roi Louis XVI. (Ou comme l’écrit F. A. Aubert de La Chesnaye-Desbois, « pour sa défense bornée des prérogatives du parlement ».)
En 1774, Étienne François d’Aligre revient à la cour, lorsque Louis XVI rappelle ses parlements. Il continue à lutter contre les réformes, s’opposa à Necker et essaya d’empêcher la convocation des états généraux.
Le 14 juillet 1789, jour de la prise de la Bastille, Étienne François d’Aligre est arrêté et conduit à l’hôtel de ville de Paris, un de ses domestiques le soustrait à la vindicte populaire et le ramène chez lui, où il se hâta de quitter la France pour s’installer avec toute sa famille à Bruxelles puis à Londres.
En 1798, Étienne François d’Aligre décède à Brunswick.
Son fils unique Étienne Jean François Charles d’Aligre, V ème du nom, naquit à Paris le 21 février 1770.
Le 6 octobre 1788, en l’église Saint-Maclou à Rouen, il épouse Marie Adélaïde Charlotte Godefroy de Senneville.
Apres la prise de la bastille, ils vivront en exil à Londres et ne reviendront en France qu’en 1791.
C’est à Rouen que, le 24 décembre 1791, leur fille Étiennette Marie Catherine Charlotte est baptisée en l’église Saint Ouen.
Cette naissance fut fatale pour la mère, qui décéda le 30 décembre 1791 à l’âge de 19 ans.
En 1803, Étienne Jean François Charles d’Aligre fut nommé par Napoléon conseiller général de la Seine
et devint chambellan de la princesse Caroline Bonaparte (1782-1839), épouse de Joachim Murat (1767-1815), maréchal d’Empire, roi de Naples.
Le 21 juin 1810, à Paris, Étienne Jean François Charles d’Aligre épouse (second mariage) Louise Charlotte Aglaé Camus de Pointcarré. (voir biographie résumée “complement du livre“).
Et le même jour en la même église, sa fille, Étiennette Marie Catherine Charlotte, épouse le marquis Michel Marie de Pomereu.
En 1825, Étienne Jean François Charles d’Aligre, n’ayant pas d’héritier de sa seconde épouse, décide pour continuer la lignée, de transférer le nom d’Aligre au premier fils de sa fille Étiennette Marie Catherine Charlotte, épouse de Michel Marie de Pomereu.
Michel Marie de Pomereu, né le 25 novembre 1779 à Rouen, est le fils d’Armand Michel de Pomereu et d’Anne Marie Françoise Le Roux d’Esneval.
Son père, Armand Michel de Pomereu, né le 19 juin 1734, fut président à mortier au parlement de Rouen le 12 juillet 1763. Il épousa en l’église Saint-Amand à Rouen, Anne Marie Françoise Le Roux d’Esneval, dame du Héron.
Le 21 juin 1810, Michel Marie de Pomereu, marquis de Pomereu et de Riceys, épouse Étiennette Marie Catherine Charlotte d’Aligre .
La dot de mademoiselle d’Aligre s’élevait à 536 375 francs, le manoir et les terres du Francboisier y contribuent pour 88 142 francs.
De ce mariage naîtront trois fils Michel Étienne Alexis, Étienne Marie Charles, Armand Michel Etienne et une fille Stéphanie.
Le 9 novembre 1863, le marquis Michel Marie de Pomereu décède en son hôtel de la rue de Lille à Paris, son épouse hérite des biens de son époux.
Le 21 août 1866, Étiennette Marie Catherine Charlotte d’Aligre, marquise de Pomereu, décède à Paris, laissant ses trois fils comme héritiers (sa fille Stéphanie étant décédée en 1855).
Comme prévu lors de ses dispositions testamentaires du 23 juin 1865, Armand Michel Etienne hérite du Francboisier.
Armand Michel Etienne de Pomereu est né le 6 octobre 1817 à Paris.
Le 7 avril 1858, Armand Michel Etienne est marquis de Pomereu, lorsqu’il épouse Marie Suzanne Charlotte de Luppé.
Suite aux vandalisme de la commune de Paris, l’hôtel particulier de la famille de Pomereu fut gravement endommagé. La remise en état de cette demeure étant importante, Armand Michel Etienne de Pomereu dut vendre divers biens dont le Francboisier.
Le 14 août 1871, Armand Michel Etienne vend le manoir et les terres du Francboisier à Louis Joseph Delamarre, industriel elbeuvien.
Maître Edouard Duquesney, notaire à Amfreville-la-Campagne, procède à cette vente pour la somme de 250 000 francs payée comptant.
Par cette vente, Armand Michel Etienne de Pomereu se dessaisit d’une propriété que sa famille a possédé pendant deux siècles : en effet, la famille Aubery avait acquis le Francboisier vers 1667.